TONES&BONES
En se proposant de reprendre des standards de Jazz et de construire un répertoire, à la manière d’un Jazz Band, nous nous engouffrons dans le travail d’élaboration d’un langage musique/danse OU son/image OU espace/temps. Et d’être juste deux, sans éclairagiste, sans technique, sans micro, sans câbles, rend ce travail brut, cru, nu.
Guidé par ces morceaux déjà joués mille fois ; soucieux de rester dans leur forme ou leur esprit, les accompagnant prudemment à travers le temps ; nous nous faisons balader d’un registre à un autre, d’une énergie à une autre, et au fil de ce parcours nous posons ces registres, ces standards dans un espace, une direction, une adresse différente.
Et chacun de ces registres nous soumettent à un mode d’être ensemble particulier :
démarrer ensemble ; ouvrir la voie – le second suit ; accompagner ; faire entendre ce que l’autre ne joue pas, faire voir ce que l’autre joue, montrer la musique ; faire entendre la danse ; faire entendre le geste.
Il faut penser la reprise comme quand on reprend un ouvrage et qu’on le mène plus loin, la reprise n’est donc pas répétition, elle mène un pas au delà ce qu’on avait entrepris ou ce que d’autre avait entrepris. Donc on ne peut pas dire qu’on répète mais plutôt qu’on reprend.
Søren Kierkegaard, La reprise, 1843
Production : Das Atelier & Hinterland /
Saxophone : Daniel Erdmann
Chorégraphie, danse : Nicolas Fayol
Soutien: DRAC Grand Est /Partenaires: La Fileuse (Reims), Le laboratoire chorégraphique (Reims), La salle des fetes d'Octon