Hinterland

LabOratoires

« Dans la rue on ne verra bientôt plus que des artistes, et on aura toutes les peines du monde à y découvrir un homme »  Maintenant, Arthur Cravan 

« Ne pas savoir vers où on va, cela ne veut pas dire faire n’importe quoi. »  Sylvain Gaudenzi, plasticien 

Je souhaite que le travail de création soit un laboratoire du joueur conçu pour se déployer en « réseaux de cachettes ». En travaillant sur les mécanismes qui sous-tendent la formation de « groupes », le principe est d’inventer des séries de protocoles visant à générer une chorégraphie instantanée. Ici me vient une image: on ne peut observer un animal sauvage que lorsqu’il passe d’une cachette à l’autre. Un des premiers développements de ces laboratoires serait donc de tenter l’apparition comme une présence qui se dérobe. Aussitôt entr’aperçu, l’Homme libre ne peut être rattaché à aucun système. Il est brut et changeant, à toutes allures. 

L’hypothèse de ces laboratoires, s’il fallait en dégager une, serait de concevoir le spectacle vivant comme une expérience de l’anarchie et qu’il nous suffit de prendre goût à bien vouloir être sans avoir et pire encore, ne même plus vouloir exister mais vivre dans l’émergence continue de chaos.

Nous faisons l’effort d’observer qu’il s’agit surtout de nous.

Mais qu’est ce « nous » ?

lilas nagoya